Portrait d’un Ingénieur Professionnel de France : Yves Couteau

« Je suis ingénieur certifié, inscrit premier Expert Mondial à la Cour Pénale Internationale de la Haye j’ai obtenu un PhD aux Etats Unis »

Yves Couteau, ou comment avoir un parcours professionnel INCROYABLE !

Diplômé de l’enseignement technologique et professionnel , Yves se présente comme auditeur libre au Conservatoire National des Arts et Métiers en 1971, alors qu’il débute, la même année, sa carrière dans la construction et la rénovation de bâtiments comme conducteur de travaux dans une filiale de la SAE (SOREC devenue EIFFAGE).

En 1979, au sein du  groupe SAE il est nommé conducteur principal de Travaux chargé de la construction de l’Hôtel de la CUB (60 000 m2), pour les revêtements intérieurs, sols et murs.

En 1980, il est promu Directeur de Travaux responsable de site au Nord Yémen pour participer à la construction de l’hôtel Sheraton à Sanaa.

En 1981 il créa une PME du nom de SBRC : Bordelaise de Revêtement et Céramique dans le domaine de la construction, spécialisée dans le second œuvre, avec pour références l’Hôtel des Impôts de Libourne, les marchés d’entretien du Secrétariat Général d’Administration de la Police, la construction et l’aménagement des chais enterrés du Château Margaux, des appartements du Château Lagrange, etc …

Il fêtera son 40e anniversaire en 1990 étant inscrit sur la liste des  Expert Judiciaire près la Cour d’appel de Bordeaux les plus jeune de France.

A la suite de cela, s’enchaîneront différentes nominations et élections en tant que :  membre de la commission du groupe spécialisé GS 12 ainsi que de la commission de certification AFNOR de 1997 à 2004, puis Président de la commission du nouveau DTU 53.2 de 2003 à 2007 (composée de 80 personnes) et Vice-Président de l’Union Nationale des Revêtements de Sols Techniques ou il effectuera deux mandats de 2004 à 2010.

En 2006 Il décida de vendre ses parts sociales d’entreprise afin de se consacrer pleinement à l’expertise de justice. Il en profitera pour faire reconnaître ses compétences professionnelles acquises tout au long de sa carrière et appuyer ses qualités d’Expert de Justice en se faisant certifier Ingénieur IPF Bâtiment Génie Civil la même année. A ses yeux, la SNIPF c’est « l’élévation d’un niveau social et professionnel ».

L’année suivante, étant chargé de gros dossiers tant dans les juridictions judiciaires qu’administratives d’une partie de l’hexagone, il choisit de s’orienter essentiellement sur l’expertise de justice dans le domaine de la construction.

Il siègera à la commission du classement UPEC au Centre Scientifique et Technique du Bâtiment au Ministère de l’écologie, de l’énergie, du développement durable et de l’aménagement du territoire de 2013 à 2016, puis sera nommé en 2015, Secrétaire Général de la compagnie des experts de justice et Rapporteur de la commission d’inscription aux tableaux des Experts de Justice Administratif dont le ressort prend en compte 4 régions, 22 départements et 7 territoires ultras marins. Il deviendra Assesseur de la C.C.E.D. (Commission de Conciliation de l’Expertise Douanière), relevant du Ministère des Finances et des Comptes Publics, du Ministère de l’Economie, de l’Industrie et du Numérique, et ce, cette même année.

L’année 2016 sera riche en gratification puisqu’Yves Couteau se voit inscrits successivement  sur la liste des Experts près la Cour supérieure de justice du Luxembourg et premier  Expert à la Cour Pénale Internationale de la Haye sur la protection et conservation des œuvres d’art du patrimoine culturel mondial en marbre depuis l’Antiquité après la rédaction d’un mémoire de 700 pages.

photo Yves Couteau

Deux ans plus tard, il est admis comme expert au patrimoine architectural du Conseil National des monuments et sites français ICOMOS, puis élu Président de la compagnie des Experts près la Cour Administrative d’Appel de Bordeaux première de France dans son ressort géographique..

Sans compter qu’il obtiendra, toujours en 2018 et grâce à sa certification IPF, un PhD (Doctorat) aux Etats Unis à la suite de ses 2 thèses, l’une sur « l’interaction environnementale des composants dans le champ interdisciplinaire des matériaux naturels ou de synthèse », l’autre sur « l’exploitation et la modélisation computationnelle du marbre depuis l’antiquité ».

Il sera nommé sur la liste nationale des Experts judiciaires près la Cour de Cassation en 2020  pour 7 ans.

Yves Couteau n’en reste pas là, Il a été décoré de la Médaille Nationale de la Formation Professionnelle du Bâtiment en second œuvre, travaux relevant notamment des ouvrages de maçonnerie et de taille de la pierre par la Fédération Française du Bâtiment en 2006.

Il a également reçu le prix de la Normalisation à la Fédération Française du Bâtiment, pour contribution active à l’élaboration du DTU 53.2 sur les travaux de revêtements de sol en qualité de président.

Enfin il est l‘auteur :

  • De l’article « Etudes et conséquences de l’impact de la pollution environnementale sur le patrimoine culturel et les monuments historiques bâtis en pierre ou en marbre», publié dans les Annonces de la Seine en mars 2016 dans le cadre de la COP 21.

  • De travaux scientifiques, portant, de manière non exhaustive, sur les études du séchage et du comportement du bois selon les essences, sur les techniques de nettoyage et de restauration des pierres calcaires et marbrières, sur le fluage des bétons, sur les études d’impact des chocs thermiques des matériaux de constructions, les différentes approches sur la datation des matériaux antiques, etc. …

  • D’un travail de recherche de pointe : l’expert judicaire Yves Couteau a été saisi du dossier (en juillet 2010), sur les disfonctionnements du réseau d’alimentation par le sol du tramway de Bordeaux, qui était à l’origine d’une expérience mondiale et qui a fait l’objet de nombreuses interruptions au début de l’exploitation de la ligne A. Un système d’épaulement proposé par l’expert Yves Couteau a été retenu par Alstom qui a modifié son cahier des charges initial pour l’installation de son système du tramway sans fil dans la métropole ainsi qu’à l’international. Ainsi la société Alstom, en modifiant son concept, a baptisé son rail « nouvelle génération » afin de remédier aux nombreux dysfonctionnements qui avaient altérés l’utilisation de ce mode de transport public.